François Hollande est ici chez lui. Alors il distribue généreusement les embrassades, les grands sourires et les tutoiements. Comme un poisson dans l’eau, l’ancien président de la République était à Tulle (Corrèze) lundi soir pour parler des législatives. Aux yeux de François Hollande, la première circonscription de Corrèze revêt une importance particulière. D’abord parce qu’il en a été le député de 1988 à 1993 et de 1997 à 2012. Difficile de rester insensible au match qui se joue aujourd’hui. Mais aussi parce qu’elle offre un résumé de son positionnement politique du moment : ni Macron ni Mélenchon. Sa troisième voie à lui, c’est celle d’Annick Taysse, la candidate socialiste dissidente. Alors il se démène comme il peut.
Le 30 mai, il déboulait à quelques kilomètres de là avec l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve. Cette fois, c’est Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, qui a fait le voyage. Elle participe, le sourire jusqu’aux oreilles, à une réunion publique dans la salle des fêtes de Tulle. La candidate est, elle, tout aussi ravie. «Ces soutiens m’impressionnent et m’obligent à donner le meilleur. J’ai des fées absolument remarquables au-dessus du berceau», formule Annick Taysse. Elle n’a pas rejoint la Nupes à cause de plusieurs désaccords. Elle les liste. Dedans, elle met