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Libération
Branle-bas de combat

Législatives anticipées : à l’Assemblée, rideau sur les travaux, les députés déjà en campagne

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L’annonce de la dissolution par Emmanuel Macron a arrêté net la vie parlementaire. Les travaux sont interrompus. Les députés, eux, gèrent les priorités logistiques pour la campagne des législatives, à l’ombre des négociations partisanes.
Les députés LFI Louis Boyard et Mathilde Panot dimanche 9 juin au rassemblement place de la République, à Paris, après les annonces de la victoire du RN aux européennes et de la dissolution de l'Assemblée. (Cha Gonzalez/Libération)
publié le 10 juin 2024 à 15h45

Des gendarmes, des techniciens, des photographes… A l’Assemblée ce lundi 10 juin, les couloirs grouillent de monde, sauf de députés. Salle des Quatre-Colonnes, où les élus se pressent habituellement pour répondre aux caméras, ils ne sont qu’une poignée à passer d’un pas pressé. Au lendemain de l’annonce surprise de la dissolution de l’Assemblée par Emmanuel Macron, le réveil est brutal. «Ambiance bizarre», souffle un fonctionnaire de l’institution. Jamais, sous la Ve République, un Président n’avait annoncé de dissolution après un revers dans les urnes. Dimanche soir, les macronistes ont essuyé une lourde défaite, la liste de Valérie Hayer arrivant (très) loin derrière le Rassemblement national. Avec 31,37 % des voix, l’extrême droite perce un plafond historique.

Depuis l’Elysée, Emmanuel Macron a déploré dimanche soir une «fièvre qui s’est emparée […] du débat public et parlementaire». Face au «désordre», le chef de l’Etat a annoncé la dissolution, une «décision grave, lourde».