Au départ, tout ressemblait pourtant à une soirée électorale comme les autres. A l’Elysée, le premier cercle du Président, la mine grave, foule le gravier de la cour alors que les premières estimations des instituts de sondages esquissent la forme olympique de la liste RN de Jordan Bardella et le gadin prévisible de la candidate Renew, Valérie Hayer. Jusqu’au bout, le camp présidentiel a espéré déjouer (un peu) les pronostics et réveiller les électeurs pro-européens. Il aurait fallu un miracle pour réduire l’écart béant entre le candidat d’extrême droite et la macroniste à la peine. Il ne s’est pas produit. Il faudrait une initiative exceptionnelle, époustouflante, du chef de l’Etat, pour que la suite de son quinquennat ne soit pas une longue et douloureuse descente aux enfers. Les invités du 9 juin sont loin d’imaginer ce que celui-ci s’apprête à leur annoncer.
Cartes des résultats
Dimanche, 19h15. Autour de la table, le carré habituel, dont le Premier ministre, Gabriel Attal, les ministres Bruno Le Maire (Economie), Gérald Darmanin (Intérieur), Sébastien Lecornu (Armées), Stéphane Séjourné (Affaires étrangères) le premier fidèle Richard Ferrand, toujours présent dans les heures graves, et, pour son rang institutionnel, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. Rés