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Dans les coulisses

Législatives anticipées : comment Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée

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Elections législatives 2024dossier
A quelques heures des résultats des élections européennes dimanche 9 juin, remportées largement par le RN, le chef de l’Etat a exposé son projet de dissolution à un cercle de proches. Certains ont tenté, en vain, de l’en dissuader.
Lors de la prise de parole d'Emmanuel Macron dimanche soir, et l'annonce de la dissolution de l’Assemblée. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 10 juin 2024 à 13h58
(mis à jour le 10 juin 2024 à 15h18)

Au départ, tout ressemblait pourtant à une soirée électorale comme les autres. A l’Elysée, le premier cercle du Président, la mine grave, foule le gravier de la cour alors que les premières estimations des instituts de sondages esquissent la forme olympique de la liste RN de Jordan Bardella et le gadin prévisible de la candidate Renew, Valérie Hayer. Jusqu’au bout, le camp présidentiel a espéré déjouer (un peu) les pronostics et réveiller les électeurs pro-européens. Il aurait fallu un miracle pour réduire l’écart béant entre le candidat d’extrême droite et la macroniste à la peine. Il ne s’est pas produit. Il faudrait une initiative exceptionnelle, époustouflante, du chef de l’Etat, pour que la suite de son quinquennat ne soit pas une longue et douloureuse descente aux enfers. Les invités du 9 juin sont loin d’imaginer ce que celui-ci s’apprête à leur annoncer.

Dimanche, 19h15. Autour de la table, le carré habituel, dont le Premier ministre, Gabriel Attal, les ministres Bruno Le Maire (Economie), Gérald Darmanin (Intérieur), Sébastien Lecornu (Armées), Stéphane Séjourné (Affaires étrangères) le premier fidèle Richard Ferrand, toujours présent dans les heures graves, et, pour son rang institutionnel, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. Rés