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Depuis qu’Emmanuel Macron a annoncé, dimanche soir, sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, provoquant donc des élections législatives anticipées les 30 juins et 7 juillet, on voit fleurir différentes études d’opinion tentant de prendre la température électorale du pays au lendemain du scrutin européen. Or si les intentions de vote au niveau national sont un indicateur défendable pour mesurer le rapport de force des blocs en présence, les projections en sièges, dont beaucoup de médias sont friands parce qu’elles semblent donner une photographie de la prochaine Assemblée, sont d’une fiabilité très relative.
Scène politique en pleine recomposition
Les sondeurs sont les premiers à le dire, eux qui savent mieux que quiconque que les «matrices» nourries par le passé et sur lesquelles ils s’appuient sont par nature très fragiles. En premier lieu parce qu’un scrutin législatif c’est en fait 577 élections, mais aussi parce qu’il est impossible d’intégrer les circonsta