Le sacro-saint terrain. Repartis en campagne après l’annonce coup de théâtre de la dissolution de l’Assemblée par Emmanuel Macron, les députés sortants Les Républicains ne jurent que par leur fief électoral. A mille lieues du vaudeville politico-juridique secouant le parti depuis la conversion d’Eric Ciotti – toujours chef du mouvement selon la justice – au marinisme à la sauce Jordan Bardella, les troupes restées fidèles à la ligne d’«indépendance» abattent la carte de l’ancrage pour tenter de rester encore debout après le 30 juin, date du premier tour. «Je suis resté dans ma tanière locale», glisse Pierre-Henri Dumont, candidat dans le Pas-de-Calais. Dans leurs mots et sur leurs tracts, tout ce qui touche de près ou de loin à la marque LR est remisé au placard. Trop radioactif.
«Comme en 2022», commente Julien Dive, ancien élu de l’Aisne, en référence à la campagne menée en mode «survie» par des députés sortants ébouillantés par le piteux score (4,78 %) de Valérie Pécresse, la candidate LR à la présidentielle. Dans le département, la liste de Jordan Bardella a dépassé la barre des 50