Dans l’isoloir, il faudra y voir clair. A deux semaines du premier tour des législatives anticipées, la droite, en plein marasme, joue (encore) sa survie. Entre les «LR historique» et les «LR hystériques», comme les surnomment un ex-collaborateur parlementaire, ceux restés fidèles au parti et les ralliés au Rassemblement national, derrière Eric Ciotti, les investitures ont viré au casse-tête. Avec plus de 400 candidats, la direction des Républicains (LR), assurée en intérim par Annie Genevard et François-Xavier Bellamy, fait le choix de ne pas remplir toutes les cases de la carte électorale. «Il y a des endroits où on est plus ou moins implantés», justifie Patrick Hetzel, député du Bas-Rhin et membre de la Commission nationale d’investiture (CNI). Et ce, alors que l’ancrage local du parti a fondu au gré des déroutes électorales depuis 2012.
Dans certains coins, la pagaille interne au parti n’a pas facilité les choses. Des secrétaires départementaux, censés pousser des candidatures, ont fait défection après avoir adoubé l’alliance avec l’extrême droite. D’autres candidats, dégoûtés de la tambouille, ont jeté l’éponge. Difficile dès lors de trouver en quelques jours des remplaçants. «L’opération Ciotti a créé des perturbations», concède Hetzel.