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Analyse

Législatives: pourquoi la présidence de la commission des finances inquiète tant la macronie?

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Dévolu à un député de l’opposition, le prestigieux poste attire les convoitises des proches de Jean-Luc Mélenchon et d’autres candidats de la Nupes. La majorité, elle, craint une utilisation politicienne de la commission, aux pouvoirs de contrôle étendus.
Souvent perçue comme un marchepied vers le pouvoir pour les ambitieux, la présidence de la commission des finances fut occupée par Valéry Giscard d’Estaing, Dominique Strauss-Kahn ou Didier Migaud. (Stéphane de Sakutin/AFP)
publié le 8 juin 2022 à 16h17

Un duel d’avant match ? A quelques jours du premier tour des législatives, dimanche, les esprits s’échauffent entre la macronie et les représentants de la Nupes. Les cadors de LREM, craignant de voir la majorité absolue leur échapper, agitent plusieurs chiffons rouges. Parmi eux, un poste, prestigieux au Palais-Bourbon, cristallise les peurs du camp présidentiel : celui du président de la commission des finances.

«Les insoumis pourraient utiliser ce rôle à des fins partisanes», a ainsi mis en garde le transfuge des Républicains Eric Woerth, début mai, dans le Figaro. L’actuel titulaire du poste, rallié à Emmanuel Macron en février et candidat à sa réélection dans l’Oise, craint de devoir passer la main à un proche de Jean-Luc Mélenchon. Un président de la puissante commission issu de la Nupes ? «C’est le Parlement qui décidera», a répondu ce mercredi le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, sur BFM TV. Une façon d