Au sous-sol de l’Assemblée nationale, ce mardi 11 juin, Jean-Luc Mélenchon développe un nouveau concept : l’osmose électorale. Deux jours après les européennes, alors que les tractations du Nouveau Front populaire ont commencé, députés et eurodéputés insoumis, réunis salle Lamartine, écoutent longuement leur leader. Après des mois de campagne sur Gaza, la liste menée par Manon Aubry, a atteint 9,9 % des voix, derrière les socialistes et la majorité présidentielle mais surtout, loin derrière le Rassemblement national, à 31,3 %. Ce soir-là, pourtant, Jean-Luc Mélenchon célèbre. Les insoumis, rappelle-t-il, ont gagné un million de voix depuis le précédent scrutin de 2019. Surtout, le mouvement est entré «en osmose» avec la jeunesse et les quartiers populaires : les Français, sur les marchés, venaient dire merci, la campagne a suscité une émotion.
«C’était un truc à moitié mystique, raconte un élu. Et la conclusion, forcément, c’est que si on a réussi à le faire aux européennes, on peut le faire à toutes les élections.» «C’était un exercice d’autocélébration alors que l’extrême droite est aux portes du pouvoir, déplore un autre. Il n’y a aucune stratégie face au RN. Ils ne comprennent pas la montée de l’extrême droite car ils ne la vivent pas, ce n’est pas leur réalité. C’est