Une nouvelle ligne sur le casier judiciaire d’un membre du Rassemblement national. Le conseiller régional RN de Bretagne, Florent de Kersauson, a été condamné mercredi à deux ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité par le tribunal de Lorient. Agé de 75 ans, le frère du navigateur Olivier de Kersauson était jugé pour cinq infractions financières, parmi lesquelles abus de confiance et faux et usage de faux, commises en tant que président de sa société de gestion de fonds d’investissement Nestadio entre 2016 et 2020.
Le préjudice a été évalué à plusieurs centaines de milliers d’euros par l’accusation. De son côté, l’élu Rassemblement national du Morbihan, lors de l’audience en juin, avait plaidé «une grosse bêtise» sans enrichissement personnel. Dans la foulée du jugement, le Breton a annoncé ce jeudi 11 septembre qu’il allait faire appel de sa condamnation. «On va renforcer notre défense et laisser le soin à la cour d’appel de trancher», a-t-il déclaré à l’AFP, sans vouloir commenter la décision.
Déjà condamné pour des délits financiers en 2024
Le tribunal de Lorient l’a reconnu coupable de l’ensemble des faits poursuivis et l’a également condamné à 50 000 euros d’amende. Le conseiller régional aura aussi, si les choses en restent là, interdiction de gérer une société. Florent de Kersauson doit en outre indemniser les victimes à hauteur de 229 000 euros.
Le lepéniste n’en est pas à son premier déboire judiciaire. La cour d’appel de Rennes avait confirmé sa condamnation, en février 2024, à 50 000 euros d’amende, dont 30 000 avec sursis, assorti d’une interdiction de gérer une entreprise pendant 5 ans. Il était déjà au cœur d’une série de délits financiers déjà en lien avec son fonds d’investissement.
Ce proche de la famille Le Pen était la tête de liste du RN dans le Morbihan pour les élections régionales de juin 2021 et avait recueilli 16,57 % des suffrages au second tour. Lors des législatives de juillet 2024, Florent de Kersauson a obtenu plus de 30 % des voix au premier tour dans la 2e circonscription du département breton, mais s’est finalement incliné face au candidat de la majorité présidentielle, avec 34,5 % des suffrages.