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Justice

L’enquête pour financement illégal de la campagne de Valérie Pécresse en 2022 classée sans suite

Election Présidentielle 2022dossier
Le parquet de Paris a fait savoir ce jeudi 1er février que les infractions de détournement de fonds publics et de financement illégal visant la présidente LR de la région Ile-de-France sont «insuffisamment caractérisées». Une enquête pour abus de confiance et recel est toujours en cours.
Valérie Pécresse devant le conseil national de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), à l'auditorium de Vincennes, le 22 janvier 2022. (Albert Facelly/Libération)
publié le 1er février 2024 à 17h24

«Je suis heureuse de voir mon honneur une nouvelle fois lavé», a claironné Valérie Pécresse en fin de conseil régional, mercredi soir. Une référence à l’enquête pour détournement de fonds publics et financement illégal visant la campagne présidentielle 2022 de la présidente de la région Ile-de-France a été classée sans suite lundi, a indiqué ce jeudi 1er février le parquet de Paris, confirmant une information de Franceinfo.

Mercredi soir, Valérie Pécresse a aussi dénoncé «harcèlement systématique, cynique et indigne» des élus du parti écologiste, dont le député Julien Bayou qui avait émis un signalement sur sa campagne. Ce signalement, adressé en avril 2022 au parquet de Paris et dont l’AFP avait eu connaissance, visait les infractions de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne électorale, financement illégal de parti politique, abus de biens sociaux ou prises illégales d’intérêts.

Pas d’éléments factuels

Julien Bayou s’appuyait notamment sur la démission de la conseillère régionale Babette de Rozières de l’équipe de campagne et de toutes les commissions en raison de «désaccords qu’elle a manifestés à l’égard de la campagne présidentielle de Valérie Pécresse». Il était, entre autres, question de «la contribution sur son temps de travail d’une agente, la directrice de cabinet de la présidente de région, à l’élaboration du programme de la campagne présidentielle de la droite». L’enquête, confiée à la brigade de la répression de la délinquance économique (BRDE), a été classée pour «infraction insuffisamment caractérisée», selon le parquet.

«Le signalement ne portait pas à notre connaissance des éléments factuels, mais des propos tenus par d’autres personnes [laissaient] craindre qu’il y avait une potentielle infraction», a expliqué le ministère public. Lors de son audition, Babette de Rozières «n’avait pas d’élément factuel à apporter à notre connaissance», a poursuivi le parquet.

Une autre enquête reste, elle, toujours en cours. Elle a été ouverte pour abus de confiance et recel et porte notamment sur les conditions de location d’un des deux sièges de la campagne présidentielle après un signalement de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques.