«Je suis heureuse de voir mon honneur une nouvelle fois lavé», a claironné Valérie Pécresse en fin de conseil régional, mercredi soir. Une référence à l’enquête pour détournement de fonds publics et financement illégal visant la campagne présidentielle 2022 de la présidente de la région Ile-de-France a été classée sans suite lundi, a indiqué ce jeudi 1er février le parquet de Paris, confirmant une information de Franceinfo.
Mercredi soir, Valérie Pécresse a aussi dénoncé «harcèlement systématique, cynique et indigne» des élus du parti écologiste, dont le député Julien Bayou qui avait émis un signalement sur sa campagne. Ce signalement, adressé en avril 2022 au parquet de Paris et dont l’AFP avait eu connaissance, visait les infractions de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne électorale, financement illégal de parti politique, abus de biens sociaux ou prises illégales d’intérêts.
Pas d’éléments factuels
Julien Bayou s’appuyait notamment sur la démission de la conseillère régionale Babette de Rozières de l’équipe de campagne et de toutes les commissions en raison de «désaccords qu’elle a manifestés à l’égard de la campagne présidentielle de Valérie Pécresse». Il était, entre autres, question de «la contribution sur son temps de travail d’une agente, la directrice de cabinet de la présidente de région, à l’élaboration du programme de la campagne présidentielle de la droite». L’enquête, confiée à la brigade de la répression de la délinquance économique (BRDE), a été classée pour «infraction insuffisamment caractérisée», selon le parquet.
«Le signalement ne portait pas à notre connaissance des éléments factuels, mais des propos tenus par d’autres personnes [laissaient] craindre qu’il y avait une potentielle infraction», a expliqué le ministère public. Lors de son audition, Babette de Rozières «n’avait pas d’élément factuel à apporter à notre connaissance», a poursuivi le parquet.
Une autre enquête reste, elle, toujours en cours. Elle a été ouverte pour abus de confiance et recel et porte notamment sur les conditions de location d’un des deux sièges de la campagne présidentielle après un signalement de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques.