Menu
Libération
Info Libé

L’entretien oublié de Marine Le Pen avec le journal antisémite «Rivarol»

Article réservé aux abonnés
En 2007, la future cheffe du RN accordait une interview à «Rivarol», journal ouvertement pétainiste. Une archive exhumée par «Libé», dans laquelle elle tend la main à l’extrême droite la plus radicale, bien loin de la dédiabolisation prônée ailleurs.
Une de l'hebdomadaire «Rivarol», le 16 janvier 2025, en hommage à Jean-Marie Le Pen. (Alexandra Bonnefoy/REA)
publié le 11 juillet 2025 à 12h26

Et là, au milieu des négationnistes, des racialistes et autres fils de collaborateurs : Marine Le Pen. C’est une embarrassante archive sur laquelle Libé a pu mettre la main, celle d’une interview de la future présidente du Rassemblement national publiée en 2008 dans le mensuel Ecrits de Paris, une revue confidentielle affiliée à l’hebdomadaire pétainiste Rivarol. Oui : le «torchon antisémite», comme l’a elle-même qualifié la triple candidate à la présidentielle. Ce qui ne l’a donc pas empêchée d’aller draguer son lectorat au fil d’un entretien mené par le patron de la publication, Jérôme Bourbon, antisémite fanatique multi-condamné et récidiviste de la négation de la Shoah.

Nous sommes alors quelques mois après une présidentielle catastrophique pour Jean-Marie Le Pen quand les Ecrits de Paris sortent un «numéro spécial de 96 pages». Consacré à «l’avenir du mouvement national», celui-ci compile des contributions de certaines des figures les plus radicales de l’extrême droite. Parmi eux, donc, celle qui n’est pas encore