On l’a beaucoup décrit comme un «bébé Roussel». Léon Deffontaines, tête de liste aux européennes, incarne la nouvelle ligne du Parti communiste français, qui veut parler «aux fâchés pas fachos». L’ancien porte-parole de Fabien Roussel à la présidentielle, âgé de 28 ans, plafonne sous les 3 % malgré son émergence médiatique. Mais ce n’est que le début d’un «travail au long cours» assure-t-il, pour réédifier une gauche populaire, axée sur le social.
Quel est votre rapport à l’Union européenne ?
J’ai toujours eu une vision assez négative. Les premières fois que j’en entends parler, c’est au sujet des fermetures d’usines chez moi, Goodyear, Whirlpool, sur la mise en concurrence des agriculteurs, mais aussi sur l’austérité et la fermeture de services publics. Je ne viens pas d’une famille de militants. Ce sont ces délocalisations sur mon territoire qui m’ont amené à la politique. En 2012, mon intérêt grandit notamment à travers les discours de Jean-Luc Mélenchon sur l’Europe. Puis, après la fête que constitue la victoire de Hollande, on voit très vite qu’il plie aux injonctions de l’Europe. Tout ça contredisait ce qu’on nous disait à l’école à propos d’une Europe idyllique, qui avait permis de mettre fin aux guerres et amené la démocratie et la prospérité.
Vous êtes contre l’intégration de l’Ukraine du fait du ris