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Crise agricole

«Les accords gagnant-gagnant n’existent pas» : insoumis, socialistes, communistes et écologistes unis contre les traités de libre-échange

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Elections européennes 2024 dossier
Alors que les agriculteurs mobilisés dénoncent la concurrence déloyale provenant d’autres pays, la gauche française se retrouve, à des degrés divers, pour contester les accords de libre-échange à l’échelle européenne. Pas toujours sur la même ligne que leurs alliés continentaux.
La secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, avec des agriculteurs en colère, à Saint-Quentin-Fallavier, le 2 février. (Jeff Pachoud/AFP)
publié le 4 février 2024 à 16h31

Des tracteurs à l’arrêt et des slogans. «Notre fin sera votre faim.» Mercredi 31 janvier, la tête de liste La France insoumise pour les européennes, Manon Aubry, a passé l’après-midi sur le barrage de Chilly-Mazarin dans l’Essonne où plusieurs dizaines d’agriculteurs restent mobilisés, entre autres, pour de meilleurs revenus. «J’ai rencontré différents types d’exploitants : des gros céréaliers, des éleveurs bovins, des apiculteurs. Les discussions ont beaucoup tourné autour de la question des normes» que nombre d’agriculteurs jugent trop nombreuses et trop contraignantes, raconte-t-elle à Libération. Puis, l’épineuse question des accords de libre-échange s’est, selon l’eurodéputée, invitée dans les débats. Ça tombe bien. C’est l’une de ses marottes. Rares sont les interviews et les rendez-vous avec les journalistes durant lesquels l’ancienne porte-parole d’Oxfam ne raconte pas son dégoût de l’accord entre l’Union européenne et la Nouvelle-Z