Vieil idéal français, fort potentiel, cherche repreneur audacieux. Dans un débat désormais dominé par le pouvoir d’achat, trois camps se disputent l’honneur d’incarner le mieux la «droite sociale». Les Républicains y voient le moyen d’un possible rebond, le Rassemblement national celui de son hégémonie sur les classes moyennes et populaires, et une partie de la macronie celui de survivre à son fondateur – Gérald Darmanin surtout tire en ce sens. C’est à qui incarnera le plus «l’ordre», le porte-monnaie et une vague aptitude à toucher les «tripes» des électeurs, selon un mot récent du ministre de l’Intérieur. Car les rivaux s’en persuadent : ce créneau est aussi la clé de la prochaine élection présidentielle.
Pour Les Républicains, un antidote
La macronie y voit une charge exorbitante, et accessoirement un non-sens écologique. La droite, elle, n’en démord pas : en réclamant le blocage des carburants à 1,50 euro le litre, elle fait œuvre sociale, mieux que l’exécutif et tous ses «chèques». Plus d’un député Les Républicains s’imagine fêté dans sa circonscription s’il y ramène le scalp de cet «impôt sur la France qui se lève tôt» – selon les termes d’Olivier Marleix, leur président.
Etre une droite «sociale» : pour une partie de LR, c’est la voie du salut. Parfois, on se soucie plus d’agit