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Libération
L'Europe qui aide

Les «Conversations carbone», des groupes de parole pour les accros au kilowattheure

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Financés par l’Union européenne, ces ateliers de formation invitent les participants à réfléchir à leurs pratiques environnementales, et à répandre les bons usages autour d’eux.
Illustration. (We Are/Getty Images)
publié le 20 avril 2024 à 8h00

Tout au long de la campagne européenne, à travers une série de reportages, «Libé» raconte un autre visage de l’Europe : une UE proche des territoires et des acteurs de la société.

Mardi 16 avril à La Ville-aux-Dames, banlieue tranquille de Tours, six femmes à l’âge de la retraite prennent le café au Club ados communal, leur point de rendez-vous. Elles viennent participer au groupe d’entraide vers la sobriété énergétique baptisé «Conversation carbone». La région Centre-Val-de-Loire, qui vise le zéro émission en 2050, est pionnière de la démarche dans l’Hexagone. Grâce à un fonds européen, une centaine d’animateurs ou facilitateurs y sont déjà formés ou en cours de formation. D’ici 2025, «entre 1 800 et 3 000 citoyens» auront participé à un cycle de ces Conversations carbone, selon la région. Elle estime que chaque participant influencera à son tour deux personnes parmi ses proches.

A 10 heures pile, les six femmes s’asseyent en cercle avec Jamy, apiculteur, et Pierrot, animateur socioculturel, le duo de facilitateurs de la session. Jusqu’à midi, elles vont échanger et réfléchir sur leurs habitudes de vie en lien avec leur consommation d’énergie. Elles suivent un déroulé fixé dans deux gros manuels, qui fait alterner moments d’expression et d’écoute, en