Et soudain, presque tous les députés furent de retour dans l’hémicycle du Palais-Bourbon. Ce mardi 12 novembre, un seul manquait sur les bancs. Ils ont été 554 à prendre part au vote solennel qui a conduit au rejet de la première partie du projet de loi de finances pour 2025, et donc à celui de l’ensemble du texte. Une mobilisation exceptionnelle au regard de celle constatée pendant l’examen des articles consacrés aux recettes, quand les députés appartenant aux quatre groupes membres du gouvernement Barnier, le Modem, Ensemble pour la République (ex-Renaissance), Horizons et la Droite républicaine (DR, ex-LR), se sont distingués par leurs absences récurrentes pendant les soixante-quinze heures de débats en séance. Ce qui explique, entre autres, que la version proposée par le gouvernement ait été autant transformée.

Le texte remanié a été rejeté par 362 voix, celles du centre, de la droite et de l’extrême droite. «Ce texte n’est plus assis sur la réalité», a critiqué Jean-Paul Mattei (Modem). «Un budget irréaliste et irresponsable», pour Félicie Gérard (Horizons), un «barbouillis budgétaire qui n’a ni queue ni tête», selon David Amiel (EPR), un «déluge de taxes et des montagnes de nouvelles dépenses», pour Véronique Louwagie (DR). Le Rassemblement national a aussi voté contre