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Chez Pol

Les députés s’écharpent sur l’instruction en famille

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L’ambiance était au point Godwin dans l’hémicycle lors des débats sur le projet de loi «séparatisme».
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à l'Assemblée nationale mercredi. (Eliot Blondet/Abaca)
publié le 12 février 2021 à 17h29

(Cet article est un extrait de Chez Pol, notre newsletter politique quotidienne réservée aux abonnés)

Si l’on devait décrire les débats de jeudi à l’Assemblée sur l’instruction en famille dans le cadre du projet de loi «séparatisme» sur le respect des principes républicains, on chercherait les antonymes de bienveillance et apaisement. Au terme de plus de douze heures d’échanges enflammés, les députés, par 78 voix contre 25 et 8 abstentions, ont finalement validé vendredi un nouveau régime plus contraignant pour l’instruction en famille, la soumettant à une autorisation préalable de l’Etat, en lieu et place de la simple déclaration actuelle.

Les points Godwin et apparentés se sont ainsi multipliés dans l’hémicycle. L’exemple qui a produit le plus de décibels au palais Bourbon est l’échange tendu, dans une ambiance que les stades de foot ne connaissent plus, entre l’élu LREM Florent Boudié et le LR Marc Le Fur. «Vous avez accusé l’école publique “d’être celle qui engendre les terroristes”. C’est inacceptable ! C’est malhonnête a lancé le marcheur. «Monsieur le rapporteur général, avec beaucoup de guillemets, citez-moi un terrorist