Il y avait déjà peu de place au doute, mais Marine Tondelier a définitivement fermé la porte ce vendredi 13 septembre sur France Info : il n’y aura pas de membre des Ecologistes au sein du futur gouvernement Barnier. «Ni l’un ni l’autre nous n’avons évoqué la participation des Ecologistes au gouvernement tant il est évident pour l’un comme pour l’autre que ça n’a aucun sens», a lancé la secrétaire générale du parti, qui a rapidement échangé avec le nouveau Premier ministre par téléphone mardi. Mais la cheffe de file des Verts a tout de même confirmé qu’elle le rencontrera une fois le nouvel exécutif nommé, en accord avec ses chefs de groupe à l’Assemblée nationale, Cyrielle Chatelain, et au Sénat, Guillaume Gontard. «Il a proposé qu’on puisse se rencontrer, comme il va le proposer à l’ensemble des forces politiques, a-t-elle ajouté. Ça nous paraissait logique de le rencontrer après la composition du gouvernement, pour ne laisser aucune ambiguïté sur le fait qu’on pourrait le rejoindre ou pas.»

Mais Marine Tondelier ne fait pas pour autant une croix sur l’idée que l’écologie soit au cœur de la politique menée par l’exécutif. «On va faire de ce rendez-vous un moment politique pour l’écologie», veut-elle croire. Sans participer au gouvernement, les écologistes «n’iront pas les mains vides» et comptent proposer des mesures à Matignon, basés notamment sur le programme du Nouveau Front populaire. «L’environnement a été effacé du débat public. On en parle plus alors que l’habitabilité même de la planète est remise en question», fustige la secrétaire générale des Verts. Ancien ministre de l’environnement dans le gouvernement Balladur de 1993 à 1995, Michel Barnier avait notamment intégré dans la loi le principe de pollueur-payeur. Désormais à Matignon, il se sait attendu sur le sujet.

Conviés à Matignon, le Parti socialiste et Olivier Faure ont également décliné toute rencontre avec Michel Barnier avant l’annonce du gouvernement, contrairement au Parti communiste français. Mais son chef de file, Fabien Roussel, s’est dit «sans illusion» sur le nouveau chef du gouvernement, «qui a cinquante ans de vie politique et n’a jamais rien fait de social dans notre pays».