Chaque mardi, retrouvez la newsletter Frontal, qui passe au crible l’actualité de l’extrême droite.
La promesse faite à nos lecteurs pour le lancement de Frontal était d’enquêter sans relâche sur le Rassemblement national et de fouiller dans les recoins que le parti de Marine Le Pen ne souhaite pas assumer. En janvier et février 2024, nous avons passé au crible les délégués départementaux du parti, révélant leurs penchants racistes, antisémites et complotistes. En avril, nous révélions les posts Facebook violemment racistes et misogynes de Saidali Boina Hamissi, responsable du RN à Mayotte et pressenti pour intégrer la liste aux Européennes de Jordan Bardella, provoquant son éviction. Nous avons continué ce travail pendant les législatives anticipées provoquant le retrait du soutien du RN à un certain nombre de leurs candidats.
Mais Libération ne s’est pas arrêté là et dès le mois de septembre, nous révélions que le député RN du Var Philippe Schreck avait engagé un militant néofasciste, leader du groupuscule Tenesoun, comme assistant parlementaire, Raphaël Ferron dit Ayma. Notre suivi de l’extrême droite radicale nous avait permis d’annoncer dès novembre 2023 que le jeune homme avait été l’invité d’honneur, en juin 2023 de l’«association culturelle des amis de Léon Degrelle», en Espagne. Pour rappel : Degrelle est connu comme le principal collaborateur belge du régime nazi. Quelques heures après la publication de notre article, le secrétaire général du groupe RN à l’Assemblée, Renaud Labaye, indiquait le licenciement de Raphaël Ayma.
Bis repetita en novembre quand Libération s’est penché sur les assistants parlementaires européens du RN. Parmi la vingtaine de profils épinglés, nous identifions particulièrement le collaborateur de l’eurodéputée RN Julie Rechagneux, Lionel Dubos, qui tenait un compte X ordurier sur lequel il faisait l’apologie du GUD et insultait des militants de gauche. Après avoir nié, il a reconnu être à l’origine de ces messages et a été licencié.