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Libération
Rétrospective (2/6)

Les enquêtes de «Frontal» qui ont marqué 2024 : en juin, les vrais visages des candidats RN aux législatives révélés

Rétro 2024dossier
Pour la fin de l’année, «Libé» revient sur les enquêtes de «Frontal», la newsletter consacrée à l’extrême droite, qui ont eu un impact médiatique et politique.
De nombreux candidats RN aux élections législatives ont été épinglés pour leurs propos racistes, antisémites et complotistes. (DR)
publié le 28 décembre 2024 à 11h22

Chaque mardi, retrouvez la newsletter Frontal, qui passe au crible l’actualité de l’extrême droite.

Nos révélations ont, dixit certains de nos confrères, coûté au Rassemblement national (RN) des dizaines de circonscriptions. Et l’ont peut-être même privé de la majorité à l’Assemblée nationale. Quelques jours seulement après l’annonce de la dissolution par Emmanuel Macron, le 9 juin, au soir de la victoire du RN aux élections européennes et à peine les candidatures pour ce nouveau scrutin anticipé officiellement déposées, Libération épinglait, dans une première salve, une dizaine de candidats investis par le parti de Marine Le Pen. Propos racistes, antisémites et complotistes, passé militant chez les ultraradicaux, liens avec des groupuscules, nostalgiques de Pétain ou de l’OAS, climatoscepticisme… Au fil des jours, grâce à notre travail et au renfort d’anonymes et de collectifs citoyens, nous avons identifié des dizaines de profils similaires parmi la cohorte investie par le RN : telle cette candidate posant en photo avec une casquette nazie, cette cadre d’un institut suprémaciste ou cet auteur adulé par les groupuscules.

Au point que le Premier ministre sortant Gabriel Attal, pourtant peu ménagé par Libération, en est venu à citer nos informations pour tacler Jordan Bardella lors d’un débat organisé sur France 2. Au point que, fait rare, après que le reste de la presse française a embrayé, et notamment nos confrères des titres locaux et régionaux, le président du RN a fini par être acculé à chaque sortie médiatique. Alliées à la mobilisation de la société civile et à un puissant barrage républicain – qui ne coulait pourtant pas de source –, ces informations ont contribué à renverser le récit d’un scrutin dont la victoire finale semblait promise aux troupes de Jordan Bardella et Marine Le Pen. A l’arrivée, pourtant, le bloc d’extrême droite est arrivé en troisième position de ces élections aux allures de répétition avant la prochaine présidentielle et a presque doublé sa présence à l’Assemblée nationale.