Menu
Libération
Le billet de Thomas Legrand

Les étudiants occidentaux qui soutiennent la Palestine ont-ils la protestation sélective ?

Article réservé aux abonnés
Guerre au Proche-Orientdossier
C’est un des arguments actuels pour discréditer les mobilisations d’une partie de la jeunesse étudiante, notamment en France, contre la guerre à Gaza. Ce n’est pourtant qu’un schéma qu’on retrouvait, déjà, dans les mobilisations contre la guerre en Algérie ou celle au Vietnam.
Devant la Maison de la mutualité, où se tenait un meeting pour la paix en Algérie organisé par l'Union nationale des étudiants de France (Unef), à Paris le 27 octobre 1960. (UPI/AFP)
publié le 29 avril 2024 à 10h53

Pour ne rater aucun billet de Thomas Legrand, inscrivez-vous aux newsletters de nos chroniqueurs politiques.

L’une des critiques formulées en ce moment à l’encontre des étudiants de Sciences-Po et d’autres facs «en lutte» contre le massacre des Palestiniens dans la bande de Gaza est la suivante : «Où étaient-ils lorsque Bachar al-Assad massacrait et torturait son propre peuple ?» Ou encore : «Où sont les mobilisations rue Saint-Guillaume [Sciences-Po, ndlr] pour dénoncer les atrocités en cours au Congo ? Pourquoi les jeunes Français ne manifestent-ils pas contre l’impérialisme guerrier russe, son idéologie réactionnaire ? Et les mouvements d’écologie radicale, pourquoi ne campent-ils pas devant les ambassades chinoise ou indienne ? Ces deux pays n’ouvrent-ils pas, chacun, plusieurs centrales à charbon par mois ?»

Pourquoi les étudiants français ne campent pas sur leurs campus pour c