C’est un fait, Emmanuel Macron a par deux fois en 2024 fait le choix de contourner le résultat des urnes. En nommant à Matignon d’abord Michel Barnier, puis François Bayrou, plutôt qu’un(e) représentant(e) du Nouveau Front populaire (NFP) comme aurait dû l’y conduire l’issue des législatives provoquées par la dissolution du mois de juin. La gauche a de quoi l’avoir en travers de la gorge, mais cette rancœur légitime ne doit pas être le cœur de son discours, alors qu’une nouvelle année et une nouvelle discussion budgétaire débutent. Pas plus d’ailleurs que le fantasme, très présent chez LFI, d’une démission d’Emmanuel Macron avant la fin de son mandat, même si environ deux tiers des Français la souhaitent.
D’une certaine manière, ces deux réalités sont de nature à nourrir un esprit de revanche qui peut s’avérer mobilisateur en temps voulu – par exemple en cas de retour aux urnes l’été prochain, même si Emmanuel Macron a affirmé vouloir l’éviter – mais elles ne constituent pas une pr