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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Les gauches ne doivent pas ruminer l’année 2024 ni fantasmer un départ de Macron

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Alors que s’ouvre une nouvelle année dans un contexte politique largement inchangé, les gauches doivent continuer à montrer que l’alternance désirable pour les classes populaires ne se situe pas du côté du Rassemblement national.
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, à Paris, le 30 juin 2024, au soir du 1er tour des élections législatives anticipées qui ont vu le RN virer en tête. (Cha Gonzalez/Libération)
publié le 6 janvier 2025 à 7h54

C’est un fait, Emmanuel Macron a par deux fois en 2024 fait le choix de contourner le résultat des urnes. En nommant à Matignon d’abord Michel Barnier, puis François Bayrou, plutôt qu’un(e) représentant(e) du Nouveau Front populaire (NFP) comme aurait dû l’y conduire l’issue des législatives provoquées par la dissolution du mois de juin. La gauche a de quoi l’avoir en travers de la gorge, mais cette rancœur légitime ne doit pas être le cœur de son discours, alors qu’une nouvelle année et une nouvelle discussion budgétaire débutent. Pas plus d’ailleurs que le fantasme, très présent chez LFI, d’une démission d’Emmanuel Macron avant la fin de son mandat, même si environ deux tiers des Français la souhaitent.

D’une certaine manière, ces deux réalités sont de nature à nourrir un esprit de revanche qui peut s’avérer mobilisateur en temps voulu – par exemple en cas de retour aux urnes l’été prochain, même si Emmanuel Macron a affirmé vouloir l’éviter – mais elles ne constituent pas une pr