Les européennes l’ont montré : Paris n’est pas la France. Alors que le Rassemblement national est arrivé en première position dans 32 000 communes (sur 35 000) lors du scrutin du 9 juin, la capitale a été épargnée par la percée du parti lepéniste. «L’extrême droite fait ses plus faibles scores à Paris» (8,54 %), a pris un malin plaisir à rappeler Anne Hidalgo ce 19 juin en conférence de presse, en expliquant que, selon elle, ce n’est pas «qu’une question de sociologie, mais aussi de politique». Dimanche soir, avant la dissolution surprise de l’Assemblée nationale, la gauche parisienne jubilait. La capitale, jusqu’alors si favorable à la macronie, l’est dorénavant beaucoup moins. La tête de liste du parti présidentiel, Valérie Hayer, n’a obtenu que 17,72 %. Là où cinq ans plus tôt, sa prédécesseure, Nathalie Loiseau, récoltait 32,92 % des suffrages exprimés. Cette fois, c’est le candidat du Parti socialiste et de Place publique, Raphaël Glucksmann, qui est arrivé en tête avec un score de 22,86 %.

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