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Sur le principe, La France insoumise (LFI) a bien raison de battre campagne, à environ cent jours des élections européennes, en faveur de l’inscription du plus grand nombre sur les listes électorales. Un travail d’utilité publique. Mais la forme choisie par le mouvement mélenchoniste laisse clairement à désirer. Elle s’avère même problématique. Une première salve d’affiches consistant à affirmer que «les riches», «les golfeurs» et «les racistes», eux, votent – et qu’il faut donc participer aussi au scrutin si on ne partage pas leurs valeurs ou leurs objectifs politiques – avait déjà suscité il y a quelques semaines l’ire, compréhensible, du président de la Fédération française de golf. Mais tout cela n’était pas bien méchant.
Pas une question de corporatisme
La seconde salve est d’une autre nature car elle cible nommément non pas des adversaires politiques mais des journalistes. Plus précisément Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste et cheffe du service politique de France Télévisions et Christophe Barbier, de Franc-tireur et BFMTV. Pascal Praud, l’une des figures de proue du CNews de Vincent Bolloré, est également visé. Tous mis injustement dans le même sac sur des visuels nominatifs où leur visage s’affiche en grand. Il serait excessif d’y voir un parallèle avec les affiche