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Les députés insoumis ont des fourmis dans les jambes. Pressés de se débarrasser de Lecornu, ils ont proposé à leurs collègues de gauche de signer une motion de censure qu’ils comptent déposer dès le 1er octobre, pour la rentrée de l’Assemblée. Halte ! Les services de la séance (chargés d’orchestrer les discussions dans l’hémicycle) les ont prévenus qu’ils dégainaient probablement un peu vite : une motion de censure ne peut pas être discutée contre un Premier ministre seul mais contre tout un gouvernement. Les ministres démissionnaires ? Déjà morts, puisqu’ils ont chuté avec Bayrou le 8 septembre.
Comme à chaque fois qu’on teste les limites de la Constitution, les interprétations divergent. Dans une récente note, le secrétariat général du gouvernement estime que tant que dure la période des affaires courantes, le Parlement se trouve «privé de la possibilité de renverser le gouvernement qui est déjà démissionnaire». Mais un constitutionnaliste nous glisse que c’est le bureau de l’Assemblée qui peut trancher sur la recevabilité d’une motion de censure.
D’autres encore croient savoir que c’est la présidente de l’Assemblée qui aurait à se prononcer. Comme Lecornu pourrait laisser passer les 1er et 2 octobre avant de nommer son gouvernement, LFI est prêt à rem