Sa silhouette filiforme se tient droite, vêtue d’un costume noir, ses deux mains posées sur la barre en bois. Raphaël Enthoven sait capter son audience. Le philosophe, habitué aux amphithéâtres remplis d’étudiants, alterne entre une voix légère, basse, et une intonation grandiloquente, dans la 17e chambre du tribunal judiciaire de Paris mardi 24 septembre. Le même ton qu’il peut prendre dans certaines de ses chroniques. «L’un des arguments de La France insoumise est de dire : si vous pensez que l’on est antisémite, faites-nous un procès, scande-t-il presque. Mais on peut être aisément antisémite à l’abri de la loi», estime Raphaël Enthoven.
Attaqué en justice par LFI pour injure publique, le philosophe était jugé pour avoi