Depuis 2017, les macronistes ont souvent eu des désaccords – pour rester poli – avec le Modem, leur plus vieil et plus important allié. Et ces divergences – politesse, toujours – n’ont jamais été aussi nombreuses et profondes que depuis que François Bayrou est à Matignon. Tous les cadres Renaissance que nous avons interrogés ce week-end s’opposent ainsi à la dernière idée du Premier ministre (qui date en fait de 2022) : fusionner le parti présidentiel avec son cher Modem. Mais leurs critiques acerbes sonnent aussi comme un désaveu pour l’une des leurs : Elisabeth Borne, ministre mais surtout présidente du Conseil national (le «parlement») de Renaissance, qui a relancé cette idée dans le Figaro vendredi 4 avril, avant que Bayrou ne la valide dans le Parisien dimanche 6 avril. «Quand l’économie mondiale risque de s’effondrer, que la démocratie est attaquée de toutes parts, que l’indépendance de la justice est remise en cause, je ne suis pas certain que le meccano partisan soit la priorité… a fortiori pour le Premier ministre !» s’étrangle ainsi une figure du parti dirigé par Gabriel Attal. «Les questions partisanes ont une maigre importance dans le contexte que nous connaissons…» enfonce un cadre du groupe à l’Assemblée.
Chez Pol
Les macronistes n’ont pas vraiment envie de fusionner avec le Modem
Article réservé aux abonnés
François Bayrou et Gabriel Attal étaient notamment présents le 6 avril lors de «l'Evénement Renaissance» à Saint-Denis. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 7 avril 2025 à 11h22
Dans la même rubrique