Ils ont donné leur go. Les députés et les sénateurs LR, qui ont débuté ce mercredi 11 septembre leurs rentrées parlementaires respectivement à Aix-les-Bains et Annecy, ont formellement donné chacun de leur côté leur feu vert à la participation de membres de leur famille politique au gouvernement de Michel Barnier.
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«Nous sommes prêts à participer à un gouvernement, mais en étant attentifs sur les garanties pour une vraie politique de droite sur les sujets que nous jugeons fondamentaux», a notamment déclaré le patron des députés LR Laurent Wauquiez devant les élus. Les sénateurs ont également soutenu le choix de rejoindre l’exécutif de Michel Barnier, a précisé une autre source auprès de l’AFP. Le Premier ministre doit d’ailleurs se rendre ce jeudi à Annecy où les députés et les sénateurs LR se retrouveront dans l’après-midi, a précisé Matignon dans un communiqué.
La nomination de Michel Barnier, une «excellente nouvelle» selon Laurent Wauquiez
Dans son intervention devant son groupe qui compte 47 députés, Laurent Wauquiez s’est notamment déclaré préoccupé par «la reconduite de ministres sortants qui ne donneraient pas l’image du changement». Saluant la nomination de Michel Barnier comme une «excellente nouvelle», tout en se déclarant «lucide sur la complexité de sa tâche (sans) grande assise au Parlement», le patron des députés LR a exigé «qu’il ne soit pas otage de la politique d’hier».
Laurent Wauquiez a également expliqué pourquoi sa famille politique a finalement choisi de rejoindre le gouvernement, alors qu’il refusait après les législatives anticipées toute coalition avec le camp macroniste : «C’est logique d’être exigeant pour être la quille droite de la majorité de Michel Barnier», a-t-il affirmé, convaincu que «le pays va mal et qu’il faut donc des avancées rapides».
Laurent Wauquiez s’est par ailleurs dit préoccupé par la possibilité d’introduire la «proportionnelle qui menace la stabilité de nos institutions», et attend des précisions de la part de Michel Barnier sur «l’orientation sur l’immigration, la trajectoire budgétaire, le péril de l’augmentation d’impôts et la valorisation du travail». A l’extrême droite, le RN, dont l’accord tacite a permis la nomination de Michel Barnier à Matignon, a fait de l’instauration de la proportionnelle une de ses principales revendications pour ne pas censurer le futur gouvernement.