Chez Les Républicains (LR), il est l’une des rares voix à réclamer un «accord de gouvernement» avec le chef de l’Etat. Et à se désoler du «coup» réalisé lundi par son parti, qui a contribué au rejet du projet de loi immigration par l’Assemblée. Auprès de Libération, l’ancien président de l’UMP Jean-François Copé voit dans l’épisode une nouvelle étape de la «descente aux enfers» de la droite, dont il estime qu’elle n’a «plus aucune chance d’accéder seule au pouvoir».
Lundi, les responsables du groupe LR ont provoqué le rejet du projet de loi immigration en votant la motion de rejet des écologistes. Une bonne décision selon vous ?
Absolument pas. La vérité, c’est qu’il n’y a plus de groupe LR. C’est devenu un «agrégat inconstitué de peuples désunis», comme aurait dit Mirabeau. Les réunions ont été houleuses. Près d’un tiers du groupe n’a pas voté la motion de rejet. Et certains ne l’ont fait qu’à contrecœur, par loyauté. C’est le cas en particulier de sa vice-présidente, Michèle Tabarot. La descente aux enfers continue pour nous comme pour tous les partis de gouvernement. On paie la folie du «en même temps».
On devrait revenir à la version du texte adoptée par le Sénat, majoritairement à droite. Cela vous réjouit ?
Mais nous serions de toute façon revenus à l’excellente copie sénatoriale en commission mixte paritaire, après l’examen du texte à l’Assemblée. On arrivait au même résultat sans en passer par cette alliance malsaine avec les extrêmes.