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Récit

Les Républicains: la guerre des droites aura-t-elle lieu ?

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Alors que la campagne pour la présidence du parti débute ce week-end au campus des jeunes LR à Angers, Bruno Retailleau vient d’annoncer sa candidature. De quoi chambouler le duel qui se profilait entre Eric Ciotti et Aurélien Pradié.
Patrick Stefanini, Eric Ciotti et Bruno Retailleau à Paris, le 24 mars. (Cyril Bitton/Divergence)
publié le 2 septembre 2022 à 19h17
(mis à jour le 3 septembre 2022 à 15h10)

La droite se fait peur à elle-même. Le temps est compté : il lui reste trois mois pour se trouver l’incarnation qui lui fait tant défaut. Les Républicains rêvent de désigner un chef, un vrai, à leur congrès hivernal, début décembre. Jusqu’à vendredi, et l’entrée en lice de Bruno Retailleau, c’est surtout un duel qui se profilait, entre les députés Eric Ciotti et Aurélien Pradié. D’un côté, la ligne radicale du député des Alpes-Maritimes, qui «assume de parler de grand remplacement» ; de l’autre, le projet social de l’élu du Lot, parfois dénoncé comme «gauchiste» par ses détracteurs.

Le premier faisait figure de favori, après avoir recueilli 25 %, puis 39 % des voix au premier et au second tour de la primaire de LR, en décembre 2021. Son intransigeance ferait écho à celle de la base du parti. Mais on redoute qu’elle ne provoque le départ des élus et électeurs les plus modérés, qui désapprouvent son discours proche de celui d’Eric Zemmour. Secrétaire général de LR, Pradié – pas encore officiellement déclaré – veut lui opposer une plus large ouverture aux questions de société et aux inégalités sociales. Mais le jeune élu se voit reprocher, outre sa ligne, une attitude jugée égocentrée et provocatrice.

«Pas assez charismatique»

Dimanche, Ciotti ira se faire applaudir au campus des jeunes LR à Angers, qui fait office de rentrée pour le parti. Le raout est organisé par Guilhem Carayon, numéro 1 des jeunes pousses et depuis une semaine soutien affiché… d’Eric Ciotti. Pradié, en revanche, ne se d