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Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Les Républicains, un parti qui porte toujours plus mal son nom

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Elections européennes 2024 dossier
En considérant que la France devrait «se désengager» de la Cour pénale internationale, le président de LR, Eric Ciotti, illustre une énième fois la dérive illibérale qui contribue à maintenir son camp dans l’impasse tout en favorisant la normalisation de l’extrême droite.
Eric Ciotti et Laurent Wauquiez lors du premier meeting de campagne de François-Xavier Bellamy, tête de liste Les Républicains aux européennes. A Aubervilliers, le 23 mars. (Albert Facelly/Libération)
publié le 23 mai 2024 à 9h40

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On ne découvre ni la petitesse d’esprit d’Eric Ciotti ni l’extrême droitisation continue de la droite dite républicaine. On pourrait prendre cette dérive pour acquise et se contenter de souligner que cette stratégie, qui tourne le dos à ce que la droite a été, s’avère une impasse dans les urnes en plus d’être une faute morale. Dans ce registre illibéral et volontiers xénophobe, le Rassemblement national et désormais Reconquête occupent un espace politique qui ne s’encombre pas du parti Les Républicains, dont Ciotti assure la présidence depuis décembre 2022 et qui porte décidément de plus en plus mal son nom.

Au fil des mois, on a entendu ses charges mais aussi celles de Laurent Wauquiez contre bien des institutions dont certaines constituent des piliers de ce qu’on appelle l’Etat de droit. A commencer par le Conseil constitutionnel, brocardé en ennemi de l’intérêt des citoyens quand il rejette par exemple la possibilité, dans le cadre actuel de la Constitution, d’organiser