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Analyse

Les retraites, réforme-boulet d’Emmanuel Macron

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Depuis 2017, Emmanuel Macron brandit la question des retraites comme un totem. Sans jamais avoir été très clair sur le sujet.
Emmanuel Macron à Outarville, dans le Loiret, vendredi. (Denis Allard/Libération)
publié le 13 septembre 2022 à 20h10

Va-t-il finir par y arriver ? Par avoir, lui aussi, sa réforme des retraites que chaque président de la République a pu garder comme trophée. Pour François Mitterrand, ce fut la retraite à 60 ans, un acquis social grignoté par ses successeurs. Jacques Chirac avait tenté de réformer les régimes spéciaux. Les grandes grèves de 1995 l’ont fait reculer. Il attendra 2003 avec Jean-Pierre Raffarin à Matignon pour aligner progressivement la durée de cotisation du public sur le privé. Nicolas Sarkozy et François Fillon fixeront ensuite l’âge légal à 62 ans et enclencheront le rattrapage des règles pour les salariés de la SNCF ou de la RATP (notamment pour bénéficier d’une pension complète). François Hollande remettra la retraite à 60 ans pour les carrières longues mais allongera aussi la durée de cotisation à 43 ans avec la réforme Touraine.

Macron s’est enlisé

Emmanuel Macron, justement, ne voulait pas en rester à une simple réforme «paramétrique» comme ses prédécesseurs. En 2017, il emporte sa première élection présidentielle avec la promesse de tout changer : fusionner les 42 régimes de retraites en un seul et unique système universel «plus juste» où tout le monde ne cotiserait plus des trimestres mais des points. L’idée a pu séduire, jusqu’à la CFDT, mais le mode d’emploi est très compliqué. Rien n’est prêt.