Menu
Libération
Nostalgiques de la couronne

Les royalistes, un fossile politique qui bouge encore

Article réservé aux abonnés
Malgré leurs querelles internes et un certain flou sur les moyens à employer, des organisations continuent d’espérer le retour du roi.
Célébration de Jeanne d'Arc par des militants de l'Action française, à Paris le 14 mai 2023. La manifestation, initialement interdite par le ministre de l'Intérieur, a finalement été autorisée et encadrée par des gendarmes. (Denis Allard/Libération)
publié le 3 octobre 2023 à 11h09

Chaque mardi, retrouvez la newsletter Frontal, qui passe au crible l’actualité de l’extrême droite.

Chaque année, le 21 janvier, ils commémorent la mort de Louis XVI en défilant aux flambeaux. Presque anachroniques, les royalistes n’en sont pas moins l’un des grands courants de l’extrême droite radicale. L’Action française, le principal représentant de ce mouvement, est devenu depuis la dissolution de Génération identitaire, en 2021, l’organisation politique la plus nombreuse avec son millier d’encartés.

Rejetant la République, les royalistes veulent rétablir la monarchie. Chez l’Action française, on continue à se réclamer de Charles Maurras (1868-1952) et de sa doctrine du «nationalisme intégral». «Les royalistes pensent tous les problèmes à travers le prisme du régime», explique le sociologue Emmanuel Casajus, «soit une critique constante de la République et une apologie de la monarchie comme seul système apte à gouverner la France.» S’y ajoute la volonté de régler «chaque problème à son niveau, ceux du village au niveau du village, ceux du département au niveau du département, etc..»

«S’ils aiment se réclamer antilibéraux, cela reste une critique assez vague qui ne remet pas en cause le capitalisme», souligne le chercheur. C’est aussi un moyen de dénoncer l’immigration comme une conséquence de la mondialisation, en se défendant de tout racisme. Pour Emmanuel Casajus, ce dernier