Ne perdons pas notre temps à commenter le dialogue indigeste paru dans la revue un peu rouge et très brune Front populaire (pauvre Léon Blum), entre Michel Houellebecq et Michel Onfray, la semaine dernière. Ils disent n’importe quoi et en plus, maintenant, on peut le démontrer : en 2015, Houellebecq publiait Soumission. L’action du roman se déroulait en 2022. Aujourd’hui, donc. Ce n’était pas qu’un roman, disait l’auteur star, invité sur toutes les antennes, c’était de l’anticipation réaliste. Houellebecq promenait sa mine en ruine de plateau en plateau, non pas pour parler littérature mais pour deviser politique et pour nous prévenir. Il était interrogé comme les Gaulois interrogeaient leurs druides. D’ailleurs il en avait déjà la tête. L’auteur de la Carte et le Territoire savait de quoi le pays était fait… Alors que voyait-il pour 2022 ? Une France présidée par un islamiste faussement modéré. Un pays soumis à une charia douce, qui autoriserait la polygamie. Le livre commençait par une émeute de «jeunes de cités», place de Clichy à Paris. Mais les médias, tous imprégnés d’«islamo-gauchisme» collabo, n’en faisaient pas état, histoire de cacher la réalité de l’invasion et
Le billet de Thomas Legrand
Les trouillards Houellebecq et Onfray avaient tout faux
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A gauche: Michel Houellebecq le 23 novembre à Paris. A droite : Michel Onfray, le 5 septembre 2021. (Jérôme Dominé/ABACA et Vincent Muller/Opale)
par Thomas Legrand
publié le 6 décembre 2022 à 8h30
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