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Parmi les groupuscules d’extrême droite française, certains se rattachent difficilement à des idéologies bien définies comme l’identitarisme ou le royalisme. Nous avons choisi de désigner cette «famille», essentiellement structurée autour des mouvements Les Nationalistes et le Parti de la France, par le terme «ultranationalistes», utilisé notamment par les services de renseignements.
La doctrine politique des Nationalistes d’Yvan Benedetti est héritée de la pensée de l’ancien collaborateur Pierre Sidos, fondateur en 1968 du mouvement historique Œuvre Française (dissous en 2013). Leur doctrine articule nationalisme, pétainisme anachronique, antisémitisme et suprémacisme blanc. Ils entretiennent des liens anciens avec d’autres partis néofascistes européens : on a vu Yvan Benedetti et certains de ses militants à la commémoration des 100 ans de la marche sur Rome de Mussolini ou à celle de l’une des dernières offensives nazies en Hongrie en mars 1945. Ce néofascisme cocardier ne pèse pas très lourd face aux autres courants de la mouvance.
Moins marginal mais tout aussi radical, le Parti de la France (PDF) s’est constitué en 2009 autour d’anciens membres du Front national rétifs à la «dédiabolisation» et évincés par Marine Le Pen. Désormais dirigé par Thomas Joly, le parti a soutenu Eric Zemmour à la présidentielle