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Emmanuel Macron, lors de son discours du 25 avril à la Sorbonne propose un débat qui, malheureusement ne se tiendra pas pendant cette campagne. Celui de «l’Europe-puissance». C’est dommage parce que, alors qu’il n’y a plus de forces politiques qui proposent que la France sorte de l’Union, la principale question qui vaille c’est : voulons-nous que l’Union soit un acteur autonome dans la compétition des grands ensembles, des pays continents (Inde, Chine, Russie, Etats-Unis), ou préférons nous continuer à mettre en commun ce qui doit l’être, a minima, et le plus souvent à l’unanimité, pour vivre en paix sur ce Paul Valéry appelait «ce petit cap de l’Asie» ? Depuis l’après-guerre, l’Europe s’est construite sur une évidence : comment vivre en paix après deux millénaires de conflits et, dans la première moitié du XXe siècle, deux effroyables guerres et leurs massacres de masse. Il fallait s’unir, se rendre interdépendant pour ne plus pouvoir se faire la guerre. Il fallait, après la Seconde Guerre mondiale, trouver le moyen institutionnel et économique de rendre enfin opérant le slogan de 1918 «plus