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Libération
Le billet de Thomas Legrand

L’Europe, un socle commun pour la gauche en 2027 ?

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Vingt ans après les débats qui avaient déchiré la gauche sur le traité constitutionnel européen, la gauche est bien moins éloignée qu’elle ne le pense sur le sujet de l’Union. D’autant plus à l’heure du retour des empires.
Au meeting du Parti socialiste et de Place publique lors de la campagne des européennes, à Paris, le 30 mai 2024. (Alexandre Bre/Hans Lucas)
publié le 14 avril 2025 à 6h44

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Si vous êtes de gauche, souvenez-vous, c’était il y a 20 ans : vos discussions enflammées et énervées, avec vos amis, collègues, votre cousin souverainiste chevènementiste ou votre belle-mère libérale strauss-kahnienne. C’était chaud, vous lisiez les blogs d’Etienne Chouard et autres «nonistes», les mails des «ouistes» et deveniez spécialistes des transferts de souverainetés. C’est de cette époque que date l’idée devenue macroniste de la fin de la pertinence du clivage gauche-droite tel qu’il structurait la vie politique depuis 1958. Jean-Marie Le Pen dénonçait «l’UMPS» ; Jean-Luc Mélenchon prenait plaisir à faire tribune commune avec les communistes, José Bové ou Olivier Besancenot et allait quitter sa famille socialiste ; Nicolas Sarkozy et François Hollande faisaient ensemble la couverture de Paris Match pour le «oui». Un autre monde, avant les réseaux sociaux.

Le 29 mai 2005, le «non» à ce «traité établissant une Constitution pour l’Europe» l’a emporté. Mais après 2007 et l’élection de Nicolas Sarkozy, une majorité d