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Si vous êtes de gauche, souvenez-vous, c’était il y a 20 ans : vos discussions enflammées et énervées, avec vos amis, collègues, votre cousin souverainiste chevènementiste ou votre belle-mère libérale strauss-kahnienne. C’était chaud, vous lisiez les blogs d’Etienne Chouard et autres «nonistes», les mails des «ouistes» et deveniez spécialistes des transferts de souverainetés. C’est de cette époque que date l’idée devenue macroniste de la fin de la pertinence du clivage gauche-droite tel qu’il structurait la vie politique depuis 1958. Jean-Marie Le Pen dénonçait «l’UMPS» ; Jean-Luc Mélenchon prenait plaisir à faire tribune commune avec les communistes, José Bové ou Olivier Besancenot et allait quitter sa famille socialiste ; Nicolas Sarkozy et François Hollande faisaient ensemble la couverture de Paris Match pour le «oui». Un autre monde, avant les réseaux sociaux.
Le 29 mai 2005, le «non» à ce «traité établissant une Constitution pour l’Europe» l’a emporté. Mais après 2007 et l’élection de Nicolas Sarkozy, une majorité d