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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

L’Europe vendue par Macron n’est pas celle perçue par les Français

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Son éloge des petits progrès et des grandes conquêtes de l’UE, jeudi 25 avril à la Sorbonne, est en décalage avec les préoccupations de la plus grande partie de la population.
Emmanuel Macron pendant son discours à la Sorbonne, le 25 avril 2024. (Christophe Petit Tesson/AP)
publié le 25 avril 2024 à 17h03

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C’est en Européens que les Français seront plus forts : ce mantra macroniste n’est pas nouveau. Dans un trop long discours prononcé ce jeudi depuis le grand amphi de la Sorbonne, Emmanuel Macron a déroulé sa vision des enjeux brûlants auxquels l’Union européenne (et plus largement le continent) est confrontée, soulignant l’urgence quasi existentielle des défis qui se posent à elle. Il a aussi tiré le bilan, évidemment positif à ses yeux, de l’ambition qu’il avait exprimée dans ce même lieu en septembre 2017. Tout en reconnaissant que beaucoup reste à faire, il a jugé que sans tous les progrès accomplis au sein de l’UE, bien souvent face des crises inattendues, celle du Covid et l’agression russe en Ukraine, «sans doute aurions-nous été dépassés par l’histoire».

«Nous devons être lucides sur le fait que notre Europe est mortelle», a-t-il aussi affirmé. En matière de séc