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L’ex-LR Renaud Muselier crée son propre parti politique en Paca pour rassembler «l’arc démocrate et républicain»

Le président de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur a annoncé le lancement d’un parti régional à la rentrée. Un appel au rassemblement pour celui qui avait quitté LR en novembre 2021, fustigeant alors la «dérive» de son parti.
Le président de la région PACA, Renaud Muselier, à Marseille, le 12 mars 2022. (Olivier Monge/Myop pour Libération)
publié le 14 juillet 2022 à 12h44

Après avoir soutenu Emmanuel Macron lors de la présidentielle, l’ancien élu les Républicains Renaud Muselier a annoncé dans une lettre adressée ce jeudi à ses «amis» la création prochaine d’un parti régional, appelant au rassemblement de tout «l’arc démocrate et républicain». Le nouveau parti, baptisé «Cap sur l’avenir - Nos territoires d’abord» sera officiellement lancé à la rentrée. Le président de la région Provence-Alpes-Côte-D’azur précise qu’il visera à «défendre politiquement les intérêts de tous les territoires, de tous les habitants» de sa région Paca.

Muselier rappelle au passage que c’est «grâce au rassemblement des écologistes raisonnables jusqu’à la droite gaulliste» qu’il a pu conserver la région face au Rassemblement national lors des régionales de 2021.

Contre la «dérive» des Républicains

Pour lui, «l’avenir politique de [cette] région se fera dans l’unité, loin des considérations parisiennes». «Tous ceux qui veulent contribuer à [la] réussite» du nouveau parti y seront accueillis, «quelle que soit [leur] famille politique d’origine dans l’arc démocrate et républicain». Dans sa région, lors des législatives, l’extrême droite a remporté la moitié des 42 circonscriptions.

Renaud Muselier avait quitté LR en novembre 2021 sur fond de désaccord politique avec le parti. Il dénonçait alors une «dérive» de son camp vis-à-vis de l’extrême droite portée, selon lui, par le radical Eric Ciotti. A la présidentielle et aux législatives 2022, il avait soutenu Emmanuel Macron, dans une démarche commune avec les maires de Nice et Toulon, Christian Estrosi et Hubert Falco, qui ont eux aussi déserté LR. Le président de PACA assure toutefois rester «un homme de droite, un gaulliste, un chiraquien, un sarkozyste, un libéral».