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Bilan

L’héritage de Michel Barnier en Savoie : la montagne, c’est la gagne

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JO d'hiver 2030 dans les Alpes françaisesdossier
Elu dès les années 70 dans la vallée de la Tarentaise, le Premier ministre reste reconnu pour avoir organisé les JO d’Albertville et dynamisé son département. Les écologistes critiquent à la fois «l’ardoise» et «le béton» laissé par l’ancien président du département, mais lui reconnaissent une action comme ministre de l’Environnement.
Michel Barnier (à gauche), alors député RPR et président du conseil général de la Savoie, en octobre 1986 à Albertville. (Gérard Malie/AFP)
par François Carrel, correspondant à Grenoble
publié le 21 septembre 2024 à 11h28

Entré en politique en rejoignant le parti gaulliste (UDR) alors qu’il n’était encore que lycéen à Albertville, en Savoie, c’est dans ce département alpin que Michel Barnier a fait ses premières armes et posé les bases de sa stature politique. Son élection en 1973 comme conseiller général du canton de Bourg-Saint-Maurice, dans la vallée de la Tarentaise, à 22 ans seulement, ouvre une période d’un quart de siècle durant laquelle il va devenir incontournable en Savoie. Il est élu député en 1978, sur la circonscription d’Albertville et de la Tarentaise, et surtout prend en 1982 la présidence du département qu’il ravit à la gauche, à la tête d’une coalition de la droite et du centre.

Sa présidence, qui a duré dix-sept ans, jusqu’à son premier départ pour la commission européenne de Bruxelles en 1999, a bien entendu été marquée par l’organisation des Jeux olympiques d’hiver d’Albertville et de 1992, Jeux qu’il a aussi portés en tant que coprésident du comité d’organisation (Cojo) et qui ont largement contribué à modeler le territoire. «Sa vraie trace, ce sont les JO qui ont apporté un ensemble d’infrastructures dont on profite aujourd’hui encore : c’est l’héritage Barnier», résume le maire actuel de Bourg-Saint-Maurice, Guillaume Desrues (divers gauche), qui évoque une «figure e