Ils étaient 50 % en 2019. Tout au long de la campagne européenne, Libé donne la parole à cette partie de l’électorat qui n’ira pas aux urnes le 9 juin. Une abstention qui n’a parfois rien à voir avec de l’indifférence.
A l’Herbergement (Vendée), la maison de Lilian domine des champs de blé tendre. «C’est beau ici, mais le voisin utilise beaucoup de pesticides cancérogènes pour traiter ses cultures», soupire le producteur de graines biologiques en pointant l’étendue verte. En 2019, aux dernières européennes, le Vendéen de 25 ans a voté pour les Verts, avec l’espoir, entre autres, de protéger la nature qu’il affectionne tant de ces produits chimiques. Mais cette année, pas question pour lui de se déplacer : «Ça fait longtemps que je sais que je n’irai pas voter en juin, mon choix ne changera rien», lâche celui qui se revendique d’une gauche «radicale et écologique».
Profils
Son orientation politique, Lilian la ressent dès l’enfance, avec l’influence de parents formateurs en maison familiale et désireux de partager leurs valeurs de justice sociale. Pendant son bac pr