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Remaniement : limogeage de la ministre de la Culture Rima Abdul Malak, la lésion d’honneur

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Nommée en mai 2022, la ministre de la Culture faisait partie de la garde rapprochée du Président, avec lequel les relations se sont tendues. En cause notamment : sa tiédeur sur la loi immigration et l’affaire Depardieu.
L'ex-ministre française de la Culture Rima Abdul-Malak, à Paris, en juillet 2022. (Joel Saget/AFP)
publié le 11 janvier 2024 à 19h28

Out. Rima Abdul Malak doit quitter le ministère de la Culture qu’elle occupait depuis mai 2022, elle qui était pourtant une fidèle de la première heure d’Emmanuel Macron. Mais ces dernières semaines, les relations s’étaient tendues entre le Président et son ancienne conseillère Culture. Le 20 décembre, en direct dans l’émission C à vous, Emmanuel Macron recadre sa ministre «qui s’est trop avancée» en annonçant quelques jours plus tôt, sur le même plateau, qu’elle allait entamer une procédure pour retirer sa légion d’honneur à Gérard Depardieu. Le désaveu est cinglant mais il sert surtout d’écran de fumée et permet de déporter l’attention sur l’inflammable cas Depardieu en plein débat national sur l’adoption aux forceps de la loi immigration avec un RN qui crie à la victoire idéologique et une gauche presque unie qui dénonce cette loi scélérate.

Faire passer la pilule

Rima Abdul Malak, elle, s’était fendue le matin même d’un long message sur Instagram dans lequel elle jouait les équilibristes, regrettant que le texte n’ait pas été plus débattu mais soulignant «certaines avancées significatives». Surtout, elle rappelait qu