Le coup politique avait le mérite d’être tenté. En dévoilant son plan de rigueur budgétaire dès la mi-juillet alors que l’exécutif attend la fin du mois de septembre avec la présentation en Conseil des ministres des projets de loi de finances, François Bayrou faisait le pari de laisser «infuser» l’idée dans l’opinion que notre pays est dans un «moment de vérité» face à la «malédiction» de la dette et que son «pronostic vital comme Etat est engagé». Après ce «blast» et cette solennisation du moment devait suivre une lente digestion estivale de la population et l’acceptation progressive des efforts à venir.
Le Premier ministre avait sous-estimé un élément essentiel dans la communication politique contemporaine :