Inclure le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution afin d’en garantir la pérennité, comme le proposent Aurore Bergé, la présidente du groupe Renaissance, sa collègue de La France insoumise, Mathilde Panot, aussitôt soutenu par la Première ministre, Elisabeth Borne, est-ce vraiment une bonne idée ? Soyons clairs : faire du droit des femmes à disposer de leur corps une liberté fondamentale de nature constitutionnelle est incontestablement un progrès, ce droit n’étant nullement acquis pour l’éternité. Dans le monde, c’est même une exception et là où ce droit est reconnu, il est en permanence contesté par des groupes religieux qui n’aiment rien tant qu’imposer leurs croyances et leurs pratiques à tous. Mais, il faut en avoir conscience, le risque existe que cette proposition se retourne contre ses auteurs.
Même si la constitutionnalisation de l’IVG a déjà été mise sur la table de l’Assemblée en 2018 par LFI et en 2019 par le PS, c’est la décision, vendredi, de la Cour suprême américaine de ne plus garantir au niveau fédéral le droit à l’avortement qui explique que le gouvernement s’y r