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«Livre noir», le magazine d’extrême droite qui voit des «antifas» partout, mais pas les nazis chez lui

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Dans son dernier numéro, le trimestriel identitaire laisse la plume à un militant néonazi en reportage auprès d’éléments radicaux de l’armée ukrainienne. Et défend une librairie française proche des mêmes idées.
Une manifestation contre la tenue d'un meeting d'extrême droite à Paris, en septembre. (Laure Boyer/Hans Lucas.)
publié le 15 avril 2024 à 13h58
(mis à jour le 15 avril 2024 à 16h30)

Dans le dernier numéro du magazine d’extrême droite Livre noir, la une, fracassante, est consacrée à «l’infiltration» d’une «journaliste» du canard chez les «antifas» et les «islamistes». Plus discrètes, les dernières pages retiennent aussi l’attention. Elles sont consacrées à un reportage en immersion (encore) au sein d’une unité du régiment ukrainien Azov, ces fanatiques de la race blanche qui ont, eux aussi, pris les armes contre les Russes.

«Orages d’acier», titre Livre noir en ouverture de six pages largement illustrées, certaines mettant en scène des néonazis français proches du GUD, croix celtique exhibée. Le titre de l’article est piqué à l’ouvrage phare d’Ernst Jünger, référence du nationalisme allemand de l’entre-deux-guerres. Le tout est introduit par un mot du patron de Livre noir, Erik Tegnér, qui affichait pourtant jusqu’ici une certaine russophilie. Jamais de la vie, jure désormais celui qui est passé du FN à l’UMP, avant de draguer la zemmourie, de se fâcher avec