Il voulait tuer des juifs et «l’extermination» des francs-maçons. Des menaces qu’il diffusait avec une telle insistance en ligne, qu’il a fini par inquiéter les services de renseignement. L’ancien militaire Aurélien Chapeau a été condamné fin janvier à neuf ans de prison pour «préparation individuelle à la commission d’un acte de terrorisme». Ce qui frappe dans son parcours, et c’est un point commun avec un certain nombre de ces terroristes qui ont frappé notamment aux Etats-Unis, est le rôle d’Internet dans son processus de radicalisation. Car Aurélien Chapeau s’est aussi forgé en ligne, à grand renfort de lectures nourrissant ses fantasmes sur les juifs, les francs-maçons et la théorie fausse du grand remplacement diffusée par Renaud Camus.
Cette littérature haineuse, Aurélien Chapeau y a eu accès en deux clics sur Internet. Pour se procurer par exemple la traduction du manifeste de Brenton Tarrant retrouvé chez lui en perquisition, l’auteur du double attentat islamophobe de Christchurch (51 morts) en mars 2019, s’est simplement rendu sur un site référencé par Google. Cette plateforme, fondée par un certain Lucas S., minable petit entrepreneu