Menu
Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Logement social : le cadeau navrant de Gabriel Attal aux mauvais élèves de la loi SRU

Article réservé aux abonnés
L’annonce du Premier ministre d’intégrer les logements intermédiaires dans les 25 % obligatoires de logements sociaux vide de sa substance une législation vertueuse.
Gabriel Attal lors de sa déclaration de politique générale à l'Assemblée nationale, mardi 30 janvier. (Albert Facelly/Libération)
publié le 2 février 2024 à 15h00

Pour ne rater aucun billet de Jonathan Bouchet-Petersen, inscrivez-vous aux newsletters de nos chroniqueurs politiques

Défendre en 2006 la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain, dite loi SRU, fut l’un des derniers combats de l’abbé Pierre, quelque temps avant sa mort. Voté en 2000 et renforcé depuis, ce texte qui a fini par faire largement consensus, notamment auprès de tous ceux qui s’intéressent un tant soit peu à la question du logement, fixe à certaines communes – celle dont il est objectivement considéré qu’elles le peuvent – un objectif de 25 % de logements sociaux. Dans une logique de mixité sociale et pour éviter que certaines villes ne concentrent toutes les populations pauvres. Une disposition plus nécessaire que jamais comme est venu le montrer le dernier rapport de la Fondation Abbé-Pierre présenté jeudi 1er février et qui alerte sur une explosion sans précédent du mal logement dans notre pays.

Dans sa déclaration de politique générale, Gabriel Attal a porté un très mauvais coup à cette loi