Ils n’étaient déjà pas rassurés. La polémique sur les menus sans viande des cantines de Lyon, alimentée voilà quinze jours par ministres et députés LREM, a franchement inquiété la majorité. Un avant-goût très «carné» des futures discussions autour du projet de loi «climat et résilience» ? Probable. «Certains ont voulu montrer leurs muscles et faire un tour de chauffe. Ça promet !», appréhende un marcheur quand un autre espère du moins que «cet avertissement sans frais ramènera chacun à la raison».
C’est dans ce contexte des plus sereins que le projet de loi porté par Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, et très librement inspiré des travaux de la Convention citoyenne pour le climat entame lundi son parcours parlementaire, avec l’examen par la commission spéciale de l’Assemblée de plus de 4 000 amendements. «On a toujours su que c’était un des textes les plus risqués du quinquennat», convient la députée LREM des Yvelines, Aurore Bergé. Découpé en six volets (consommer, produire, se déplacer, se loger, se nourrir, protection judiciaire de l’environnement), «il est extrêmement large, on est sollicités de toutes parts», poursuit la corapporteure du texte. La majorité se retrouve entre l’écorce et l’arbre : alors que le gouvernement est déjà accusé d’avoir taillé à la hache dans le rapport de la Convention citoyenne, les députés ont vu affluer les groupes d’intérêts et secteurs professionnels angoissés. En vrac, l’aérien, l’automobi