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Loi immigration : après la censure du Conseil constitutionnel, LR et RN crient au «coup de force»

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La droite et l’extrême droite ont entonné le refrain de la «censure de la volonté populaire par les juges», après la décision des sages sur la loi immigration adoptée en décembre. Ils réclament un référendum sur le sujet.
Eric Ciotti, patron de LR, Olivier Marleix, président du groupe parlementaire, et le député Marc Le Fur, le 19 décembre à l'Assemblée nationale. (Sarah Meyssonnier/Reuters)
publié le 25 janvier 2024 à 20h15

De l’eau à leur petit moulin antisystème. La censure d’une large partie de la loi Darmanin sur l’immigration, annoncée par le Conseil constitutionnel ce jeudi 25 janvier, conforte la droite et l’extrême droite dans leur commune certitude. Seule une révision de la Constitution peut permettre de maîtriser l’immigration, ont claironné à tout-va les élus des deux camps. La riposte était dans les tuyaux depuis un moment. L’extrême droite mariniste a ainsi dégoupillé son refrain contre le «coup de force des juges», selon le président du Rassemblement national, Jordan Bardella. «Coup d’Etat des juges», a renchéri avec un accent séditieux la branche jeunesse du RN – conduite par Pierre-Romain Thionnet, proche collaborateur du patron du parti – avant de corriger le message. «Seule une réforme de la Constitution permettra de répondre aux enjeux migratoires qui touchent de plein fouet notre pays», a commenté Marine Le Pen.

Ciotti recycle de vieux refrains

Chez Les Républicains, même larmes de crocodile. Un «coup de force», a grimacé François-Xavier Bellamy, tête de liste aux européennes ; un «hold-up démocratique» pour Guilhem Carayon, porte-parole. Et voilà les héritiers du gaullisme qui chargent l’institution de la Ve République, «instrument particulièrement important» à son «bon foncti