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Rébellion

Loi immigration : les 32 départements de gauche ne veulent pas appliquer la «préférence nationale»

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Après le Lot, les conseils départementaux PS et Paris ont annoncé leur volonté de trouver des moyens de maintenir l’allocation personnalisée d’autonomie aux étrangers.
Stéphane Troussel, président PS du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, le 16 février à Bobigny. (Geoffroy Van der Hasselt/AFP)
publié le 20 décembre 2023 à 13h07
(mis à jour le 20 décembre 2023 à 18h23)

Les socialistes prêts à la désobéissance civile. Au lendemain de l’adoption de la loi immigration par le Parlement par une majorité allant du Rassemblement national à Renaissance, les 32 présidents de départements socialistes disent «refus[er] l’application du volet concernant l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) [dont ils ont la charge, ndlr] de cette loi inspirée par l’extrême droite». Dans ce même communiqué, ils fustigent «un exécutif qui prétendait incarner la modération et qui n’est désormais plus que l’illustration de la compromission».

Premier à lancer le mouvement : le Lot. L’APA «est attribuée et payée par le département au bénéfice de tous les habitants du Lot qui ont besoin d’aide pour bien vieillir à domicile comme en établissement», déclarait la collectivité dans un communiqué, insistant sur le caractère «universel» de cette allocation, «que l’on soit pauvre ou riche, uniquement conditionnée au fait d’habiter régulièrement dans notre territoire et d’avoir une dépendance médicalement constatée». En cas d’application du texte porté par Gérald Darmanin, l’APA ne serait versée aux étrangers en situation régulière qu’après un délai de cinq ans de présence sur le territoire pour ceux qui ne travaillent pas, trente mois pour ceux qui ont un emploi. Le département du Sud-Ouest ne veut pas faire de «différence […] entre les Lotois français ou étrangers extracommunautaires». Son président, Serge Rigal, se dit prêt à